Localisation : A l'entrée du cimetière
Conflits commémorés : 1914-1918, Indochine, Algérie.
Texte complet de la dédicace :
Dohem-Maisnil à ses enfants morts pour la France
Hommage de reconnaissance
Coût et financement : 6.400 francs. Une souscription publique rapporta 2.551,50 francs.
Marbrier : Deschamps (Fruges)
Date d’inauguration : Monument réceptionné
le 8 décembre 1921.
Liste des noms inscrits au monument aux morts : | |||
1914 :
ROBBE François CHAVAIN Emmanuel LOISEL Adolphe OBIN Victor GALLET Casimir CARLIER Gustave 1915 :
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1916 :
ROBBE Eugène PILON Léonce BRAURE Georges LEROY Zéphyr SOURDET Alfred 1917 :
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1918 :
GALLET Augustin THAON Victor LEROY Gaston PINSET Omer ANNEBICQUE André BEE Jules THOMAS Jules DENIS Gabriel HIRSOUT Arthur 1922 :
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Indochine :
DELPOUVE Alexandre (Sergent) BEE René (Sergent) Algérie :
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En 1921, un ouvrage intitulé "Paroisse de Dohem-Maisnil -
Grande Guerre - Nos soldats - Nos victimes" est publié (imprimerie
des orphelins, Calais) pour rendre hommage aux enfants du village. Il présente,
pour chaque année, un historique du conflit et une biographie des
hommes du village décédés au champ d'honneur (avec
photographies)(129 pages).
Extrait :
- CHAVAIN Emmanuel, 22 ans, né à
Dohem le 26 juillet 1893. Caporal au 18e régiment de
chasseurs à pied, blessé à la bataille d'Haussignémont
(Meuse) le 15 septembre 1914.
- LOISEL Adolphe, 30 ans, incorporé
au 18e bataillon de chasseurs à pied. Son frère
Eusèbe (de sept ans son cadet) reviendra au foyer après avoir
combattu en Alsace, devant Verdun, en Argonne, au chemin des Dames, à
Beauséjour, près de Vouziers et dans les Vosges.
- OBIN Victor, 22 ans, caporal. Il tomba
au alentour du 16 octobre 1914 non loin de Varennes (Meuse), à la
Bagatelle. Ce jour là, les Français repoussèrent les
Allemand dans le bois de la Gruerie.
- GALLET Casimir, 20 ans, 84e
régiment d'infanterie. Arrivé dans son dépôt
de Corrèze, il est atteint d'une angine de poitrine. Soigné
à l'hôpital de Terrasson, il succombe le 28 décembre
1914.
- CARLIER Gustave, 22 ans. Il est au 166e
Régiment
d'infanterie de Verdun lorsque la guerre éclate. Il tombe le 30
décembre 1914 à Riaville (Meuse).
- VILLAIN Victor, 26 ans. Il faisait parti
d'une famille de 17 enfants. Il est touché en plein coeur le 1er
février 1915 à Mesnil-lez-Hurlus (Meuse). Son cadavre a été
enseveli dans un jardin de la localité.
- BLART Hadulf, 20 ans. Disparu le 17 février
1915 à Beauséjour. Né à Buire-le-Sec le 2 juillet
1894, il avait été mobilisé le 28 août 1914
et incorporé au 43e régiment d'infanterie.
- DUCAMP Louis, 25 ans. Il disparaît
le 6 octobre 1915 en Champagne.
- THOMAS Zéphir, 20 ans. Au 147e
régiment d'infanterie, il est blessé par un éclat
d'obus qui l'atteint derrière l'oreille à Saint Rémy-sous-Bussy.
Il succombe peu après à l'ambulance. C'était le 14
octobre 1915.
- DUFRESNE Paul, 21 ans. Il meurt le 21 octobre
1915 à la côte 119 du Mesnil (Meuse).
- ROBBE Eugène, 35 ans. Incorporé
au 327e régiment d'infanterie, il reçoit une première
blessure en Belgique, il est de nouveau blessé dans les batailles
de l'Argonne. Disparu à Verdun en 1916.
- PILON Léonce, 21 ans. Soldat au
110e régiment d'infanterie, il se bat à Mouilly,
Montavert, Lamiette et passe à Verdun. Décédé
à Douaumont le 28 février 1916.
- BRAURE Georges, 33 ans. Il décède
durant son poste de guetteur le 23 mai 1916 dans les environs de Cumières.
- LEROY Zéphir, 46 ans. C'est le vétéran
des morts de la commune. Mort le 7 juillet 1916 à Lure (Haute-Saône)
lors d'un bombardement aérien.
- SOURDET Alfred, 37 ans. Né à
Boulogne-sur-Mer le 9 octobre 1880.
- THUILLIEZ Joseph, 20 ans. Mort en mai 1917
à Craonne.
- CARLIER Henri, 23 ans. Son frère
Gustave était tombé la première année de la
guerre. Soldat au 166e régiment d'infanterie à
Verdun, il combat à Verdun même et en Woeuvre dès 1914,
blessé une première fois il est expédié à
l'hôpital de Baulieu-sur-Mer (Alpes-Maritimes). En 1915, il est en
Champagne et aux Eparges. En 1916, il est dans la Somme ; le 6 avril il
est blessé par une torpille à l'épaule, près
du bois d'Avaucourt où il demeure près de 24 heures dans
l'éboulement d'une tranchée. Cette deuxième blessure
le fit passer par l'hôpital de Clairvaux. Reparti au front le 1er
mai, il est atteoint par une balle en plein coeur, c'était le 15
juin 1917.
- DELATTRE Henri, 23 ans. Né à
Pihem, il arriva à Dohem comme clerc de notaire. Une blessure reçue
le 12 avril 1915 le fit diriger sur l'hôpital de Vichy (Allier).
Il passe ensuite du 8e au 7e d'infanterie. Il est
mortellement atteint aux Eparges (Meuse) le 28 juillet 1917.
- GALLET Augustin, 22 ans. Incorporé
au 84e régiment d'infanterie, il est envoyé en
Champagne, combat à Berry-au-Bac, puis part pour Salonique. Revenu
en France, il est versé au 229e d'infanterie. Il est
touché mortellement le 4 mai 1918 près de Bailleul.
- TAHON Victor, 29 ans. Né à
Dohem-Maisnil le 8 avril 1889. Il conduit d'abord des chevaux sur le front,
en Belgique, à Maubeuge, puis il prend part aux batailles de l'Aisne
et de l'Oise. Il tombe le 11 juin 1918 à Mélicocq (Oise)
fauché par une mitrailleuse.
- HIRSOUX Arthur, 30 ans. Né à
Coyecques. Il fait toutes les batailles de la Grande Guerre : Belgique,
Somme, Champagne, Verdun, Oise. Cité à l'ordre de l'armée
pour sa bravoure après des exploits accomplis du 12 au 20 septembre
puis du 1er au 5 octobre 1916. Il tombe à Résons
(Aisne) le 20 juillet 1918.
- LEROY Gaston, 20 ans. Mobilisé en
mai 1917, il part au dépôt de Périgueux. En janvier,
il part au bataillon des marche à la Ferté-Gaucher. Il arrive
sur le front avec le 233e régiment d'infanterie et tombe
à Plessis-en-Leu touché en pleine tête par une balle.
Son corps fut inhumé dans le cimetière voisin de Saint Rémy.
- PINSET Omer, 20 ans. Né le 24 décembre
1898. Incorporé au 8e régiment d'infanterie, il
gagne le dépôt de Bergerac. Au 15 mai 1918, il est dirigé
en Alsace avec le 401e. Le 9 août, à Ployron (Oise),
il est touché à la tête et au côté. La
dépouille mortelle à été exhumée du
cimetière de Ployron pour être transféré dans
le cimetière militaire de Tricot (arrondissement de Clermont).
- ANNABICQUE André, 20 ans. Né
le 4 août 1898. Soldat au 367e régiment d'infanterie,
une citation posthume le désigne aini : "Jeune gradé (caporal)
consciencieux et dévoué. Le 8 octobre 1918, au combat près
d'Orfeuil (Ardennes) s'est porté courageusement à l'attaque
des positions ennemies, a été tué au cours de l'action".
- BEE Jules, 28 ans. Il est mort à
l'hôpital de Bourges (Cher) après avoir combattu en maints
endroits : Dinant, Marne, Eparges, Champagne, Verdun, Somme, Belgique,
Lorette. Il remplit le rôle de brancardier et reçoit une blessure.
Il appartenait au 29e régiment d'artillerie. Il succombera
à la grippe espagnole, le 13 octobre 1918. Sa dépouille mortelle
a été inhumée dans le cimetière de Bourges.
- THOMAS Jules, 20 ans. Il meurt au lazaret
d'Haumont, rue Carion près de Maubeuge (Nord). Il appartint d'abord
au 25e régiment d'infanterie avant d'être versé
au 65e bataillon de chasseurs à pied avec lequel il part
pour l'Alsace. Puis il revient en Picardie, où il est fait prisonnier
près de Lignières (Somme) le 27 mars 1918. Il est ensuite
interné à Stammayer, près de Soltau (Hanovre). Il
décède durant sa captivité.
- DENIS Gabriel, 38 ans. Directeur, en qualité
de menuisier, d'un atelier militaire de Confolens (Charente), il succombe
le 23 octobre 1918 à la grippe espagnole.
Lieux de mémoire :
Après la guerre
de 1914-1918, la commune éleva un calvaire à la mémoire
des enfants de la commune morts pour la France (bénédiction
le dimanche 27 juin 1920). Ce calvaire est entouré de 28 poteaux,
dont deux (à l'entrée) sont jumelés quatre fois de
suite. Ceux-ci représentent quatre familles dans lesquelles deux
membres de la maison sont morts sur le champ de bataille. Ce calvaire était
dressé entre Dohem et Maisnil. De part et d'autre du christ se dressent
les statues de Saint Jean et de la Vierge.
Autel funèbre
représentant une Pieta ou Mère des Douleurs surmonté
d'une plaque de marbre avec les noms des 28 soldats morts pour la Patrie.
(Bénédiction le dimanche 27 juin 1920).
Sources :
- Mairie de Dohem.