ETAPLES
Monument aux morts.
 
Localisation : Erigé à l’origine sur la place d’Etaples, le monument a été déplacé au cimetière en août 1937.

Conflit commémoré : 1914-1918.

Texte complet de la dédicace :
A la gloire des enfants d’Etaples, morts pour la France

Maître d’ouvrage : Commune
 

Coût et financement : 32.000 francs. Une souscription a permis de financer la moitié du coût du monument. Mais la commune a dû emprunter 8.500 francs au Crédit Foncier pour boucler la dépense.

Création et réalisation : L’auteur du monument est Augustin Lesieux. Il a confié à un autre sculpteur, Atenni, le soin de dégrossir la pierre.

Matériau(x) employé(s) : Pierre de Vilhonneur.

Descriptif : Un marin désigne à son camarade fantassin, porte-drapeau de la patrie, l’Alsace-Lorraine sur une carte de la France. C’est pour reconquérir cette région dont la France a été spoliée, qu’ils sont allés à la mort.

Date d’inauguration : 28 décembre 1924, en présence du général POTEZ.

Population de la commune en 1914 : 5 823
Nombre de militaires « Morts pour la France » durant la Grande Guerre : 185
Victimes civiles 1914-1918 : 45

Population de la commune en 1939 : 3 768
Nombre de militaires « Morts pour la France » au cours de la guerre 39-45 : 57
Victimes civiles : 73


Lieux de mémoire :
         Cimetière militaire d’Etaples. Il fut utilisé pendant toute la guerre et contient 10 729 tombes de soldats dont 1 123 canadiens. le 19 mai 1918, des bombardiers allemand Gotha touchèrent le centre hospitalier canadien no 1 , tuant 66 personnes.

Commune titulaire de la croix de guerre 14-18 (25 septembre 1920)

Rappel historique  :
En 1914, alors que l’avancée allemande a été stoppée grâce au « miracle de la Marne », la « course à la mer » débute pour le contrôle des ports de Boulogne, Calais et Dunkerque. Etaples, par sa position géographique et la nature du réseau ferré du Nord prend alors une importance stratégique de tout premier ordre. La ville devient une plaque tournante pour alimenté les fronts d’Artois et de l’Yser.

L’année suivante des hôpitaux militaires sont installés pour soigner les soldats blessés. Puis les britanniques y installent leur plus importante base militaire en France (jusqu’à 60 000 soldats y étaient groupés ; on estime que de mars 1915 à novembre 1918, plus d’un million d’hommes passèrent par le camp d’Etaples).

Le bilan de la guerre est rude pour la ville : 165 noms sont gravés sur le monument aux morts de la ville (auxquels il faut ajouter 20 noms qui ont été omis) qui rappellent les soldats et marins étaplois morts pour la France. Parmi les civiles, on comptera 46 tués et 6 blessés. Les bombardements aériens avaient détruits totalement 100 maisons et endommagées gravement près d’un millier d’autres.

Pour la conduite vaillante de sa population la ville se vit remettre la Croix de guerre le 12 décembre 1920, en présence du général DIEBOLD.

Le jour même de l’invasion allemande du 10 mai 1940, la ville est bombardée. Le 22 mai à 11 heures 30, Etaples est à l’ennemi. La Kommandantur d’Etaples (qui dépendait de la Kreiskommandantur 1771 de Montreuil) s’installa dans l’usine Saint-Frères. La ville était située dans la zone rouge de la zone interdite, cette zone rouge était laissée à l’administration des unités qui y stationnaient. La ville devra attendre le mardi 5 septembre 1944 pour être libérée.

Bilan de la guerre : Etaplois mobilisés en 1939 : 507
Prisonniers de guerre en 1940 : 350
Requis pour le S.T.O. : 93
Etaplois travaillant pour les firmes allemandes en 1943 : 501
Nombre de blessés au cours des bombardements :73
Nombre total de bombardement aérien sur la ville de 1939 à 1944 : 34
200 immeubles totalement détruits et 350 gravement endommagés sur 1 500.
 

Liste des victimes d’Etaples en 1914-1918 :
Bombardement du 19 mai 1918 : 2 tués

Bombardement du 30 mai 1918 : 27 tués dans la cave du numéro 107 de la rue des Camiers.
CALOIN Henri (16 ans)
COUSIN Antoine (45 ans)
COUSIN Emilie (44 ans)
COUSIN Victor (25 ans)
COUSIN Henri (19 ans)
COUSIN Victor (16 ans)
COUSIN Lucien (15 ans)
COUSIN Maurice (10 ans)
COUSIN Pierre (7 ans)
COUSIN Marie (4 ans)
GOSSELIN Matie (70 ans)
HAGNERE Nicolas (59 ans)
HAGNERE Eugène (57 ans)
HAGNERE Elise (26 ans)
HAGNERE Antoinette (20 ans)
HARLE Zela (21 ans)
HARLE Estelle (17 ans)
HARLE Alfred (16 ans)
HANQUEZ Eugène (40 ans)
HANQUEZ Marguerite (10 ans)
LEMOINE Suzanne (37 ans)
LOTH Julie (45 ans)
PERRAULT Angèle (31 ans)
RAMET Julie (56 ans)
RAMET Louise (53 ans)
SAILLY Suzanne (4 ans)

Bombardement du 3 juin 1918 : 2 tués au Viaduc dont FOURRIER

Bombardement du 30 juin 1918 : LECLANCHE-DELAPORTE Françoise

Bombardement du 25 juillet 1918 : 12 tués dans la cave du numéro 17 rue de la Gare (actuelle rue Maurice Raphaël).
BAILLET Maurice (12 ans)
BAILLET Marcel (5 ans)
DUBAIL Edouard (52 ans)
DUBAIL Henri (14 ans)
HAGNERE Henri (5 ans)
KROOCKMANN Louis (16 ans)
MACQUET Michel (50 ans)
MACQUET Germaine (18 ans)
MACQUET Simone (14 ans)
NERAT Eugène (36 ans)
NERAT Angèle (28 ans)
La douzième victimes ne put être identifiée

Bombardement du 11 septembre 1918 : MOREL Alexandre

Morts pour la France :
ANSART Eugène
ARBON Henri
BECQUELIN Ernest
BIGOT Joseph
BIGOT Pierre
BLAISE Louis
BOMY EMILE
BRASSEUR Marius
BRIHIER Camille
BRIHIEZ Hubert
BURET Marcel
BURGA Paul
CALOIN Henri
CALOIN Jean
CALOIN Oscar
CANIVET Gaston
CARON Eugène
CARON Victor
CARON Victor Pierre
CAYEZ Henri
CHAVALLE Daniel
CHEVALIER Victor
CODRON Auguste
CODRON Léon
COURTOIS Alphonse
COUSIN Antoine
COUSIN Charles
COUSIN Gaston
COUSIN Henri
DACHICOURT Camille
DACHICOURTJules
DACHICOURT Marc
DACHICOURT Pierre
DACHICOURT Victor
DACHICOURT Ernest
DACHICOURT Ernest Henri
DARRAS Paul
DELAPORTE Théodore
DELATTRE Emmanuel
DELHAYE Fernand
DELRUE Lucien
DEPREZ Georges
DESCHARLES Jean
DUBOIS Emile
DUBOIS Eugène
DUHAMEL Pierre
DUPUIS Jules
FAIT jules
FAMECHON Adolphe
FOEES Charles
FOURNIER Henri
FOURRIER Oscar
FOURURE Paul
FRANCOIS Georges
FRANCOIS Maurice
GEORGES Gabriel
GOSSELIN Pierre
GOSSELIN Henri
GOSSELIN Jean-Baptiste Emile
GOSSELIN Jean-Baptiste
GOSSELIN Jules
GRESSIER Charles
GROUT Jules
GROUT Léon
GUERVILLE Maurice Jean-Baptiste
GUERVILLE Maurice Emile
GUILBERT Alcide
HAGNERE Ernest
HAGNERE Jules
HAGNERE Louis
HAGNERE Pierre
HAGNERE Oscar
HAGNERE Victor
HANIN Charles
HANIN Lucien
HAVIEZ Charles
HENO Louis
HIVART Emile
HOLUIGUE Jean Marie
HORNOY Alfred
HUBAIL Raoul
HUMEZ Maurice
JOFFROY Jules
LAGNEAUX Jules
LAMOUR Hippolyte
LAMOUR Joseph
LAMOUR Marc
LAMOUR Maurice
LAMOUR Pierre
LAMOUR Pierre
LAMOUR Pierre Louis
LAMOUR Pierre
LAMOUR Pierre
LAMOUR Pierre Victor
LAMOUR Pierre Nicolas
LANCEA Henri
LANS Georges
LATOUR Alphonse
LEBLOND Louis
LECOCQ Henri
LECUYER Désiré
LECUYER Auguste
LEFRANC Georges
LEFRANC Victor François
LEFRANC Victor
LELOUTRE François
LEMAITRE Edouard
LEMEUNIER Antoine
LEPINGLE Joseph
LEPRETRE Armand
LEPRETRE Antoine
LEPRETRE Antoine Pierre
LEPRETRE Ernest Victor
LEPRETRE Ernest Robert
LEPRETRE Jules
LEPRETRE Louis
LEPRETRE Victor
LEPRETRE Antoine Jean-Baptiste
LESUEUR Jean-Baptiste
LHUILIER Louis
LOCCIDENT Paul
LOTH Victor
LOTHELIER Arthur
MAILLARD Auguste
MAILLARD Emile
MAISON Alexandre
MARGOLLE Charles
MARGOLLE Jules Victor
MARGOLLE Victor
MENUGE Alfred
MENUGE Jean-Marie
MERLIN Eugène
MERLOT Fernand
MINET Paul
MONTEWIS Jules
MORICE René
NANDOT Georges
NICOLAS Pierre
NOIRET LouisNOREL Jules
PAUCHET Fulgence
PAUCHET René
PELICIER Lucien
PENEL Florent
PERRAULT Alexandre
PERRAULT Charles
PERRAULT Paul
PICOT Auguste
PICOT Ernest
PICOT François
PIE Marie-Alphonse
PLET Emile
POTTIER Cassidor
PRUVOST Charles
RAMET Adolphe
RAMET Charles Joseph
RAMET Charles Ernest
RAMET Léon
RAMET Pierre Oscar
RAMET René Pierre
RAMET Charles Henri
ROUTIER Louis Jean-Baptiste
ROUTIER Emile
ROUTIER Pierre Louis
SAILLY Albert
SAILLY Charles
SAILLY Ernest
SAILLY Pierre Charles
SAUVAGE Emile
SAUVAGE Jules
SEILLIER Eugène
SOUFFLET Victor
TANFIN Arsène
THERIER Léon
THUEUX Marc
TIEFFRY Jules
TROUSSEL Emile
TRUPIN André
VAMBRE Albert
VAMBRE Ernest
VILLENEUVE Ernest
VILLENEUVE Léon
VIMEUX Maurice
WADOUX Lucien
WYART Jean-Baptiste


Sources :
- Mairie d'Etaples
- GRAILLES Bénédicte, Mémoires de pierre : les monuments aux morts de la première guerre mondiale dans le Pas-de-Calais. Archives départementales du Pas-de-Calais, 1992.
Photographie :
Service départemental de l'Onac&vg