ARRAS
Monument aux morts
 

Côté gauche : scènes de la renaissance 

Côté droit : scènes de la guerre

Localisation : Place Foch, en face de la gare.

Conflits commémorés : 1914-1918. Des plaques aux victimes de la 2ème Guerre Mondiale ont été ajouté par la suite (victimes civiles, militaires et défense passive)

Texte complet de la dédicace :

Arras a ses enfants morts pour la défense du droit

Sous l’effigie de la paix :  La Paix, les ailes largement déployées, debout sur le promontoire
Sous le poilu : Le soldat français / hier soldat de Dieu / Aujourd’Hui Soldat de l’humanité / Sera toujours le soldat du droit

Maître d’ouvrage : Municipalité d’Arras

Coût et financement : 425.000 francs. (somme avancée : 350.000 francs). Financé en partie par souscription.

Sculpteur : Félix-Alexandre Desruelles (retenu à l’issu d’un concours lancé en mai 1928, le 2 septembre 1928)

Descriptif : (d’après B. Grailles, Mémoires de Pierre)
    Colonne en espalier évoquant la forme des temples mésopotamiens. Un poilu s’y adosse et la Paix s’y dresse. De part et d’autres, elle est couverte de hauts reliefs. A l’origine, le monument était flanqué de deux bustes (un mineur et un poilu) montés sur colonne.

Profil gauche de la colonne : Exaltation et représentation du travail, de la vie aux champs, de l’industrie, des âges de la vie. Au dessus de l’inscription « Travail », un tracteur est sculpté. Il est lui même surmonté de quatre agriculteurs en tous points identiques, de profil, qui fauchent dans un même mouvement. Une frise de ruche leur succède. Viennent ensuite deux vaches gardées par un enfant. Puis des chevaux labourant avec une charrue. Devant eux sont placés deux sacs remplis de farines, produit dérivé de leur travail. La transition avec l’artisanat et l’industrie est assurée par une scène avec un mineur, un maréchal-ferrand et un agriculteur côte à côte. Au dessus, des mineurs dans une saignée. Puis une série de lampes délimite une bande. Les femmes occupent le dernier quart. Elles sont représentées dans leurs occupations quotidiennes (à droite, une lingère en caryatide moderne) et spécifiquement féminines (à gauche, une jeune femme s’occupe de son bébé). Une dernière frise accumule un caducée, une gerbe de blé, une roue crantée. Des épis de blés ferment le cortège.

Profil droit de la colonne : La guerre est mise en scène. Le sculpteur n’a pas voulu représenter des faits d’armes, mais là encore, la vie quotidienne du soldat au front. Un char d’assaut ouvre le premier de ces tableaux, pour la plupart légendés. Au dessus de lui, à gauche, un poilu attend dans la tranchée. A droite, un âne portant bât est représenté de profil, c’est le ravitaillement. Une frise de torpille précède la relève : cinq hommes vont d’u pas large à la rencontre de leurs camarades. Au dessus d’eux, un canon avec tout son matériel est dessiné. Trois hommes, un marin, un fantassin et un aviateur, symbolisent les corps d’armée. Les trompettes de la renommée tenu par un ange sonnent pour les soldats : « Gloire à notre France Eternelle / A ceux qui sont morts pour elle ».Une frise d’objet quotidiens (gamelle, chaussures..) orne ensuite le monument. Deux tableaux la surmontent : a gauche, une infirmière porte un plateau de médicaments ; à droite « Notre-Dame de Lorette », évocation de la plus célèbre des batailles, met en scène un poilu guettant dans une casemate. Suit un faisceau de fusils encadré de deux croix de guerre puis une rangée de torpilles.

    Chaque frise répond à une frise symétrique de l’autre côté. Les deux mondes (guerre et paix) se répondent et s’opposent.
    Le monument est également remarquable par la place qu’il accorde aux femmes qui ne sont plus simplement des pleureuses, mais qui sont décrites dans leurs activités de tous les jours et dans leur participation à l’effort de guerre.

Etat actuel du monument ou de la plaque : Abîmé. La seconde Guerre Mondiale a endommagé le monument. On peut encore voir les éclats des obus. On choisit alors de le laisser tel quel, pour témoigner des ruines de la guerre. Finalement, en 1958, on décida une légère restauration. Cependant le temps poursuit son œuvre et le monument se détériore (notamment la statue du poilu)

Date d’inauguration : 22 novembre 1931. La pose de la première pierre avait eu lieu le dimanche 11 mai 1930, le procès-verbal de la cérémonie fut déposé dans une cavité réservée à cet effet.

Personnalités ayant participé à l’inauguration : Maréchal Pétain, ancien colonel du 33e de ligne en garnison à Arras avant la guerre. Autorités cléricales, civiles et militaires.

Depuis peu une plaque est installée en avant, a droite du monument et rappelle avec sa dédicace : « la république française en hommage aux victimes des persécutions racistes et antisémites et des crimes contre l’humanité commis sous l’autorité de fait dite « Gouvernement de l’Etat français » (1940-1944) N’oublions jamais »


Lieux de mémoire :
Plaque en hommage aux morts des PTT
Plaque en hommage au général de Gaulle
Stèle des Héros
Stèle Jean Moulin
Stèle au Royal Tank Regiment
Cours de Verdun, buste de Poilu
Borne Voie Sacrée
Plaque à la 56e division britannique
Plaque aux sapeurs pompiers Wacquez et Glasson.
Plaque aux Welsh Guards
Plaques aux morts de l'école Jehan Bodel :
 

L'association des anciens élèves
à ses camarades morts pour la France
1939-1945
+ 4 noms de professeurs
+ 33 noms d'élèves et anciens élèves
Pierre Baudel (1905-1944)
Maitre de C.C. (Lettres)
Commandant F.F.I. (OCM)
Fusillé par les Allemands
Raoul François (1899-1944)
Professeur de Sciences
Lt Colonel F.F.I. (OCM)
Fusillé par les Allemands

Tombes britanniques dans le cimetière d’Arras
Mur des Fusillés
Faubourg d’Amiens Cemetery(2 650 corps 14-18 ; 8 corps 39-45)
Plaque à la mémoire des morts de l’Empire britannique (dans la cathédrale)
Monument commémoratif des instituteurs du Pas-de-Calais morts pour la patrie
Vitraux du souvenir (église Saint-Géry)

Arras a été décorée de la Légion d’honneur le 30 août 1919